Saviez-vous qu’un conducteur dort en moyenne 11 minutes sur un trajet Paris – Nice ? La fatigue au volant est un risque sous-estimé sur la route. Et pourtant une étude d’Assurance Prévention sur l’impact de la dette de sommeil révèle que la somnolence est la 2e cause d’accident mortel sur autoroute. Eurotyre fait le point, et vous livre ses précieux conseils pour profiter à fond de vos vacances !
Soyons clair : quand la fatigue est installée, on ne peut pas lutter ! On peut en revanche apprendre à reconnaître les premiers signes de somnolence au volant, et adopter les bons réflexes.
Vous partez bientôt en vacances ? Reposez-vous, faites le plein de sommeil. Selon Assurance Prévention, une nuit trop courte la veille du départ multiplie par 6 le risque d’accident !
Somnolence, hypovigilance, endormissement… Quels sont les signes de la fatigue au volant ?
La fatigue au volant multiplie les risques d’accidents. C’est pourquoi il est important d’en comprendre les mécanismes pour mieux anticiper et rouler sereinement.
Aux prémices de la fatigue, le conducteur traverse un état d’hypovigilance. Cet état intermédiaire se caractérise par des épisodes de somnolence au volant et de micro-sommeil de plus en plus fréquents. Il s’accompagne d’une baisse des facultés d’observation et d’analyse.
Peu à peu, la fatigue progresse et la somnolence se fait plus présente. Le risque d’endormissement au volant augmente, mettant en danger le conducteur mais aussi ses passagers et les autres usagers de la route.
Certains conducteurs sont plus exposés aux coups de fatigue :
- les jeunes de moins de 25 ans
- les plus de 65 ans, et particulièrement ceux qui souffrent d’apnée du sommeil
- les personnes qui ont des horaires de travail irréguliers
Mais la fatigue au volant concerne tout le monde, particulièrement à certaines heures de la journée (ou de la nuit !) où la conduite se fait avec plus de difficulté.
À quelle heure le risque de s’endormir au volant est-il le plus important ?
On a tous notre propre rythme… Mais sur la route, les études ont montré que le risque de s’endormir au volant est plus important :
- entre 13h et 15h
- entre 2h et 5h
Identifier les symptômes de la fatigue au volant
La fatigue s’installe discrètement, et il faut être attentif aux symptômes pour réagir sans trop attendre ! Des picotements dans les yeux ? Les paupières lourdes ? Une difficulté à maintenir son regard droit et un champ de vision plus étroit ? Il est temps de prévoir une petite pause !
Le corps peut envoyer d’autres alertes pour signaler l’installation d’un état de fatigue : un mal de dos, un raidissement des épaules et de la nuque, un engourdissement des jambes… Bref, tous les facteurs d’inconfort ou une diminution progressive de la concentration doivent mettre la puce à l’oreille.
Vous êtes co-pilote ? Prévenez le conducteur au moindre changement d’attitude de sa part.
Pourquoi la voiture fatigue ?
Le ronronnement du moteur, la monotonie du tracé autoroutier, l’atmosphère cosy… Il y a de nombreux facteurs qui augmentent l’endormissement en voiture ! D’ailleurs, tous les parents le disent : pour endormir un bébé, la voiture c’est magique !
Mais, au-delà du calme caractéristique de l’habitacle, la conduite mobilise énormément le cerveau. On ressent même une fatigue physique lorsqu’on conduit sur un long trajet, notamment parce qu’on sollicite certains muscles en continu. Conduire mobilise en permanence toutes les capacités cérébrales : la perception, la réflexion, l’analyse, l’anticipation… On comprend mieux pourquoi les pauses sont indispensables !
Comment lutter contre la fatigue au volant ?
Il ne s’agit pas, à proprement parler, de « lutter » contre la fatigue au volant, mais on peut efficacement réduire le risque d’accidents liés à la somnolence au volant. Premier réflexe : faire des pauses régulières !
Les recommandations de la Sécurité routière sont très claires : un arrêt de 15 à 20 minutes toutes les 2 heures. Cependant, sur un long trajet, les effets de la fatigue peuvent être plus fréquents. Dans ce cas, bien entendu, on s’arrête dès les premiers symptômes. L’idéal, les jours de départs en vacances, est de changer régulièrement de conducteur.
Plus on roule vite, plus le cerveau doit traiter les informations rapidement. Conséquence : l’état de fatigue survient plus rapidement ! Respectez donc les limitations de vitesse, et modérez votre allure pour préserver vos capacités de concentration !
Identifiez les facteurs de risque qui favorisent l’assoupissement
On l’a déjà évoqué, mais un manque de sommeil la nuit du départ multiplie le risque d’assoupissement au volant.
- 17h de veille active entraînent la même somnolence que 0,5 gramme d’alcool par litre de sang
- 24h de veille équivalent à une consommation excessive (1 gramme d’alcool / litre de sang)
Un repas trop riche augmente le temps de digestion… et les phases de relâchement de l’attention qui vont avec !
La mauvaise aération de l’habitacle, un excès de chauffage ou un air trop frais contribuent à un inconfort général, et augmentent la fatigue.
Enfin, la prise de médicaments doit faire l’objet d’une attention particulière. Si vous devez prendre un traitement, consultez la notice ou demandez l’avis de votre médecin.
Faire la sieste, manger léger… les bonnes idées pour éviter de s’endormir au volant
Pour rouler sereinement et profiter pleinement de vos vacances, adoptez les bons réflexes ! À chaque pause, ouvrez les portières en grand pour aérer votre voiture. Choisissez une aire de repos agréable, où vous pourrez faire quelques pas.
Car oui, c’est le moment de bouger et de respirer profondément ! Quelques exercices, une course avec les enfants, une petite marche… tout est bon pour sortir de l’immobilisme induit par la concentration de la conduite.
Hydratez-vous avec de l’eau fraîche et prenez un repas léger et équilibré, facile à digérer.
Et si l’état de fatigue persiste, ne luttez pas : faites une mini-sieste ! Trouvez une position confortable, dehors ou en baissant le dossier de votre siège par exemple. Détendez-vous, fermez les yeux et laissez vos muscles se relâcher.
Pas besoin de dormir profondément. Quelques minutes suffisent généralement pour recharger ses batteries, 1/4h maximum. Vous verrez, ce repos de courte durée vous permettra de reprendre la route dans des conditions optimales.
Enfin, méfiez-vous des « remèdes miracles » ! Boire du café, en quantité raisonnable, aide à rester éveillé. Mais lorsque les signes avant-coureurs de fatigue apparaissent, il vaut mieux faire un arrêt pour se reposer. Et si vous buvez un autre café, la caféine aura le temps de faire effet !
Ouvrir la fenêtre pour laisser entrer de l’air frais peut vous sortir de la torpeur… mais seulement pour une courte durée ! Enfin, monter le son de la radio vous déconcentrera, épuisera vos dernières capacités cérébrales, mais ne vous réveillera pas !